Notes du chapitre XIV

(1) M. de Montesquieu (Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains, c. 17) suppose, d'après l'autorité d'Orose et d'Eusèbe, que dans cette occasion l'empire fut réellement divisé, pour la première fois, en deux parties. Cependant il serait difficile de découvrir en quoi le plan de Galère différait de celui de Dioclétien.

(2) Hic, non modo amabilis, sed etiam venerabilis Gallis fuit, præcipue quod Diocletiani suspectam prudentiam, et Maximiani sanguinariam violentiam imperio ejus evaserant. Eutrope, Breviar., X, 1.

(3) Divitiis, provincialium (mel. provinciarum) ac privatorum studens, fisci commoda non admodum affectans; ducensque melius publicas opes a privatis haberi, quam intra unum claustrum reservari. (Id., ibid.) Il portait la pratique de cette maxime si loin, que toutes les fois qu'il donnait un repas, il était obligé d'emprunter de la vaisselle.

(4) Lactance, de Mort. persec., c. 18. Quand les particularités de cette conversation se rapprocheraient d'avantage de la bienséance et de la vérité, on pourrait toujours demander comment elles sont parvenues à la connaissance d'un rhéteur obscur. Mais il y a beaucoup d'historiens qui nous rappellent ce mot admirable du grand Condé au cardinal de Retz : « Ces coquins nous font parler et agir comme ils auraient fait eux-mêmes à notre place. »

Cette sortie contre Lactance est sans fondement : Lactance était si loin d'être un obscur rhéteur, qu'il avait enseigné la rhétorique publiquement et avec le plus grand succès, d'abord en Afrique, ensuite à Nicomédie. Sa réputation lui valut l'estime de Constantin, qui l'appela à sa cour et lui confia l'éducation de son fils Crispus. Les faits qu'il rapporte dans ses ouvrages se sont passés de son temps; il ne saurait être accusé de fraude et d'imposture. Satis me vixisse arbitrabor et officium hominis implesse si labor meus aliquos homines, ab erroribus liberatos, ad iter cœleste direxerit. (De Opificio Dei, cap. 20.) L'éloquence de Lactance l'a fait appeler le Cicéron des chrétiens. Voyez Hist. litterar. du docteur Cave, t. I, p. 113. (Anon. gentl.) (Note de l'Éditeur.)

(5) Sublatus nuper a pecoribus et silvis (dit Lactance, de Mort. persec., c. 10) statim scutarius, continuo protector; mox tribunus, postridie Cæsar, accepit Orientem. Aurelius-Victor lui donne trop libéralement toute la portion de Dioclétien.

(6) Son exactitude et sa fidélité sont reconnues, même par Lactance, de Mort. persec., c. 18.

(7) Au reste, ces projets ne sont appuyés que sur l'autorité très-suspecte de Lactance, de Mort. persec., c. 20.

(8) Cette tradition, inconnue aux contemporains de Constantin, et fabriquée dans la poussière des cloîtres, fut embellie par Geoffroy de Monmouth, et par les écrivains du douzième siècle; elle a été défendue, dans le dernier siècle, par nos antiquaires, et elle est sérieusement rapportée dans la volumineuse Histoire d'Angleterre, compilée par M. Carte (vol. I, p. 147). Il transporte cependant le royaume de Coil, ce prétendu père d'Hélène, du comté d'Essex à la muraille d'Antonin.

(9) Eutrope (X, 2) indique en peu de mots la vérité, et ce qui a donné lieu à l'erreur : Ex obscuriori matrimonio, ejus filius. Zozime (l. II, p. 78) a saisi avec empressement l'opinion la plus défavorable; il a été suivi par Orose (VII, 25), à l'autorité duquel il est assez singulier que M. de Tillemont, auteur infatigable, mais partial, n'ait pas fait attention. En insistant sur le divorce de Constance, Dioclétien reconnaissait la légitimité du mariage d'Hélène.

(10) Il y a trois opinions sur le lieu de la naissance de Constantin : 1° Les antiquaires anglais avaient coutume de s'arrêter avec transport sur ces mots de son panégyriste : Britannias illic oriendo nobiles fecisti; mais ce passage tant relevé peut s'appliquer aussi bien à l'avénement de Constantin qu'à sa naissance. 2° Quelques Grecs modernes ont fait naître ce prince à Drepanum, ville située sur le golfe de Nicomédie (Cellarius, tome II, p. 174), que Constantin honora du nom d'Hélénopolis, et que Justinien embellit de superbes édifices (Procope, de Ædif., v. 2). A la vérité, il est assez probable que le père d'Hélène tenait une auberge à Drepanum, et que Constance put y loger lorsqu'il revint de son ambassade en Perse, sous le règne d'Aurélien. Mais, dans la vie errante d'un soldat, le lieu de son mariage et celui de la naissance de ses enfans ont très peu de rapport l'un avec l'autre. 3° La prétention de Naissus est fondée sur l'autorité d'un auteur anonyme dont l'ouvrage a été publié à la fin de l'Histoire d'Ammien, p. 710, et qui travaillait en général sur de très-bons matériaux. Cette troisième opinion est aussi confirmée par Julius Firmicus (de Astrologia, l. I, c. 4), qui florissait sous le règne de Constantin. On a élevé quelques doutes sur la pureté du texte de Firmicus et sur la manière d'entendre ce passage; mais ce texte est appuyé sur les meilleurs manuscrits; et, quant à la manière dont il faut l'entendre, cette interprétation a été habilement défendue par Juste-Lipse, de Magnitudine rom., l. IV, c. 11, et supplément.

(11) Litteris minus instructus, Anon., ad Ammianium, p. 710.

(12) Galère, ou peut-être son propre courage, exposa sa vie dans deux combats qu'il eut à soutenir, l'un contre un Sarmate (Anon., p. 710) et l'autre contre un lion monstrueux. Voyez Praxagoras, apud Photium, p. 63. Praxagoras, philosophe athénien, avait écrit une vie de Constantin en deux livres, qui sont maintenant perdus. Il était contemporain de ce prince.

(13) Zozime, l. II, p. 78, 79; Lactance, de Mort. persec., c. 24. Le premier rapporte une histoire très-ridicule : il prétend que Constantin fit couper les jarrets à tous les chevaux dont il s'était servi. Une exécution si sanglante n'aurait point empêché qu'on ne le poursuivît, et elle aurait certainement donné des soupçons qui auraient pu l'arrêter dans son voyage.

Zozime n'est pas le seul qui fasse ce récit; Victor le jeune le confirme : Ad frustrandos insequentes, publica jumenta quaqua iter ageret interficiens (t. I, p. 633). Aurelius-Victor, de Cæsaribus, dit la même chose (t. I, p. 623.) (Anon. gentl.) (Note de l'Éditeur.)

(14) Anon., p. 710; Panegyr. vet., VII, 4. Mais Zozime (l. II, p. 79), Eusèbe (de Vita Constant., l. I, c. 21) et Lactance (de Mort. persec., c. 24), supposent, avec moins de fondement, qu'il trouva son père au lit de mort.

(15) Cunctis qui adorant annitentibus, sed præcipue Croco (alii Eroco) Alamannorum rege, auxilii gratia Constantium comitato, imperium capit. Victor le jeune, c. 41. C'est peut-être le premier exemple d'un roi barbare qui ait servi dans l'armée romaine avec un corps indépendant de ses propres sujets. Cet usage devint familier; il finit par être fatal.

(16) Eumène, son panégyriste (VII, 8), ose assurer, en présence de Constantin, que ce prince donna des éperons à son cheval, et qu'il essaya, mais en vain, d'échapper à ses soldats.

(17) Lactance, de Mort. persec., c. 25; Eumène (VII, 8) décrit toutes ces circonstances en style de rhéteur.

(18) II est naturel d'imaginer, et Eumène insinue que Constance, en mourant, nomma Constantin pour son successeur. Ce choix paraît confirmé par l'autorité la plus incontestable, le témoignage réuni de Lactance (de Mort. persec., c. 24) et de Libanius (Orat., I), d'Eusèbe (in Vita Constant., l. I, c. 18, 21) et de Julien (Orat., I).

(19) Des trois sœurs de Constantin, Constantia épousa l'empereur Licinius, Anastasie, le César Bassianus, et Eutropie, le consul Népotien. Ses trois frères étaient Dalmatius, Jules-Constance et Annibalien, dont nous aurons occasion de parler dans la suite.

(20) Voyez Gruter, Inscript., p. 178. Les six princes sont tous nommés : Dioclétien et Maximien, comme les plus anciens Augustes et comme pères des empereurs. Ils consacrent conjointement ce magnifique édifice à l'usage de leurs chers Romains. Les architectes ont dessiné les ruines de ces thermes, et les antiquaires, particulièrement Donatus et Nardini, ont déterminé le terrain qu'ils occupaient. Une des grandes salles est maintenant l'église des chartreux; et même un des logemens du portier s'est trouvé assez vaste pour former une autre église qui appartient aux feuillans.

(21) Voyez Lactance, de Mort. persec., c. 26, 31.

(22) Le sixième panégyrique présente la conduite de Maximien sous le jour le plus favorable; et l'expression équivoque d'Aurelius-Victor, retractante diu, peut également signifier qu'il trama la conjuration, ou qu'il s'y opposa. Voy. Zozime, l. II, p. 79; et Lactance, de Mort. persec., c. 26.

(23) Les circonstances de cette guerre et la mort de Sévère sont rapportées très-diversement et d'une manière fort incertaine dans nos anciens fragmens. (Voy. Tillemont, Hist. des Empereurs, tome IV, part. I, p. 555.) J'ai tâché d'en tirer une narration conséquente et vraisemblable.

(24) Le sixième panégyrique fut prononcé pour célébrer l'élévation de Constantin; mais le prudent orateur évite de parler de Galère ou de Maxence. Il ne se permet qu'une légère allusion à la majesté de Rome, et aux troubles qui l'agitent.

(25) Voyez au sujet de cette négociation, les fragmens d'un historien anonyme, que M. de Valois a publiés à la fin de son édition d'Ammien-Marcellin, p. 711. Ces fragmens nous ont fourni plusieurs anecdotes curieuses, et, à ce qu'il paraît, authentiques.

(26) Lactance, de Mort. persec., c. 28. La première de ces raisons est probablement prise de Virgile, lorsqu'il fait dire à un de ses bergers :
Illam ego huic nostræ similem, Melibœe, putavi, etc.
Lactance aime ces allusions poétiques.

(27)
Castra super Tusci si ponere Tibridis undas;
(Jubeas)
Hesperios audax veniam metator in agros.
Tu quoscumque voles in planum effundere muros,
His aries actus disperget saxa lacertis;
Illa licet penitus tolli quam jusseris urbeni,
Roma sit.
Lucain, Phars., I, 381.

(28) Lactance, de Mort. persec., c. 27; Zozime, l. II, p. 82. Celui-ci fait entendre que Constantin, dans son entrevue avec Maximien, avait promis de déclarer la guerre à Galère.

(29) M. de Tillemont (Hist. des Emp., tome IV, part. I, p. 559) a prouvé que Licinius, sans passer par le rang intermédiaire de César, fut déclaré Auguste le 11 novembre de l'année 307, après que Galère fut revenu de l'Italie.

(30) Lactance, de Mort. persec., c. 32. Lorsque Galère éleva Licinius à la même dignité que lui, et qu'il le déclara Auguste, il essaya de satisfaire ses jeunes collègues en imaginant pour Constantin et pour Maximin (et non Maxence. Voy. Baluze, p. 81) le nouveau titre de fils des Augustes; mais Maximin lui apprit qu'il avait déjà été salué Auguste par l'armée; Galère fut obligé de reconnaître ce prince, aussi bien que Constantin, comme associés égaux à la dignité impériale.

(31) Voyez Panegyr. vet., VI, 9. Audi doloris nostri liberam vocem, etc. Tout le passage est dicté par la flatterie la plus adroite, et exprimé avec une éloquence facile et agréable.

(32) Lactance, de Morte persec., c. 28; Zozime, l. II, p. 82. On fit courir le bruit que Maxence était le fils de quelque Syrien obscur, et que la femme de Maximien l'avait substitué à son propre enfant. Voyez Aurelius-Victor, Anon., Val. et Panegyr. vet., IX, 3, 4.

(33) Ab urbe pulsum, ab Italia fugatum, ab Illyrico repudiatum, tuis provinciis, tuis copiis, tuo pallatio recepisti. Eumène, Panegyr. vet., VII, 14.

(34) Lactance, de Morte persec., c. 29. Cependant lorsque Maximien eut résigné la pourpre, Constantin lui conserva la pompe et les honneurs de la dignité impériale; et dans toutes les occasions publiques, il donnait la droite à son beau-père. Panegyr. vet., VII, 15.

(35) Zozime, l. II, p. 82; Eumène, Panegyr. vet., VII, 16-21. Le dernier de ces auteurs a, sans contredit, exposé toute l'affaire dans le jour le plus favorable à son souverain. Cependant, d'après même sa narration partiale, on peut conclure que la clémence répétée de Constantin et les trahisons réitérées de Maximien, telles qu'elles ont été rapportées par Lactance (de Morte persec., c. 29, 30), et copiées par les modernes, sont dépourvues de tout fondement historique.

Cependant quelques auteurs païens les rapportent et y ajoutent foi. Aurelius-Victor dit en parlant de Maximien : Cumque specie officii, dolis compositis, Constantinum generum tentaret acerbe, jure tamen interierat. (Aurelius-Victor, de Cæsar., t. I, p. 623.) Eutrope dit aussi : Inde ad Gallias profectus est (Maximianus) dolo composito, tanquam a filio esset expulsus, ut Constantino genero jungeretur; moliens tamen Constantinum, reperta occasione, interficere, pœnas dedit justissimo exitu. Eutrope, t. I, l. X, p. 661. (Anon. gentl.) (Note de l'Éditeur.)

(36) Aurelius-Victor, c. 40. Mais ce lac était dans la Haute-Pannonie, près des confins de la Norique, et la province de Valeria (nom que la femme de Galère donna au pays desséché) était certainement située entre la Drave et le Danube (Sextus-Rufus, c. 9). Je croirais donc que Victor a confondu le lac Pelson avec les marais volocéens, ou, comme on les appelle aujourd'hui, le lac Sabaton. Ce lac est au centre de la province de Valeria. Sa longueur est de douze milles de Hongrie (environ soixante-dix milles anglais), et il peut en avoir deux de large. Voyez Severini Pannonia, l. I, c. 9.

(37) Lactance (de Morte persec., c. 33), Eusèbe (l. VIII, c. 16), décrivent les symptômes et le progrès de sa maladie avec une exactitude singulière et avec un plaisir manifeste.

(38) S'il est encore des hommes qui (semblables au docteur Jortin, Remarques sur l'Hist. ecclés., vol. II, p. 307-356) se plaisent à rapporter la mort merveilleuse des persécuteurs, je les exhorte à lire un passage admirable de Grotius (Hist., L. VII, 332), concernant la dernière maladie de Philippe II, roi d'Espagne.

(39) Voyez Eusèbe, l. IX, 6, 10; Lactance, de Mort. persec., c. 36. Zozime est moins exact; il confond évidemment Maximien avec Maximin.

(40) Voyez le huitième panégyrique, dans lequel Eumène expose, en présence de Constantin, les calamités et la reconnaissance de la ville d'Autun.

(41) Eutrope, X, 3; Panegyr. vet., VII, 10, 11, 12. Un grand nombre de jeunes Francs furent aussi exposés à cette mort cruelle et ignominieuse.

(42) Julien exclut Maxence du banquet des Césars, et il parle de ce prince avec horreur et avec mépris. Zozime, l. II, p. 85, l'accuse aussi de toutes sortes de cruautés et de débauches.

(43) Zozime, l. II, p. 83-85; Aurelius-Victor.

(44) Le passage d'Aurelius-Victor doit être lu de la manière suivante : Primus instituto pessimo, munerum specie, patres oratoresque pecuniam conferre prodigenti sibi cogeret.

(45) Panegyr. vet., IX, 3; Eusèbe, Hist. ecclés., VIII, 14, et Vie de Constantin, I, 33, 34; Ruffin, c. 17. Cette vertueuse Romaine, qui se poignarda pour se soustraire à la violence de Maxence, était chrétienne, et femme du préfet de la ville. Elle se nommait Sophronie. Les casuistes n'ont pas encore décidé si dans de pareilles occasions le suicide peut être justifié.

(46) Prætorianis cædem vulgi quondam annueret; telle est l'expression vague d'Aurelius-Victor. Voyez une description plus particulière, quoique différente à certains égards, d'un tumulte et d'un massacre qui eurent lieu à Rome, dans Eusèbe, l. VIII, c. 14; et dans Zozime, l. II, p. 84.

(47) Voyez, dans les Panégyriques (IX, 14), une vive peinture de l'indolence et du vain orgueil de Maxence. L'orateur observe, dans un autre endroit, que le tyran, pour enrichir ses satellites, avait prodigué les trésors que Rome avait accumulés dans un espace de mille soixante ans; redemptis ad civile latrocinium manibus ingesserat.

(48) Après la victoire de Constantin, on convenait généralement que, quand ce prince n'aurait eu en vue que de délivrer la république d'un tyran abhorré, un pareil motif aurait, en tout temps, justifié son expédition en Italie. Eusèbe, Vie de Constantin, l. I, c. 26; Panegyr. vet., IX, 2.

(49) Zozime, l. II, p. 84, 85; Nazarius, Paneg., X, 7-13.

(50) Voyez Panegyr. vet., IX, 2. Omnibus fera tuis comitibus et ducibus non solum tacite mussantibus, sed etiam aperte timentibus, contra concilia hominum, contra haruspicum monita, ipse per temet liberandæ urbis tempus venisse sentires. Zonare (l. XIII) et Cedrenus (in Compend. Hist., p. 270) sont les seuls qui parlent de cette ambassade des Romains; mais ces Grecs modernes étaient à portée de consulter plusieurs ouvrages qui depuis ont été perdus, et parmi lesquels nous pouvons compter la Vie de Constantin, par Praxagoras. Photius, p. 63, a fait un extrait assez court de cet ouvrage.

(51) Zozime, l. II, p. 86, nous donne ces détails curieux sur les forces respectives des deux rivaux : il ne parle point de leurs armées navales. On assure cependant (Panegyr. vet., IX, 25) que la guerre fut portée sur mer aussi bien que sur terre, et que la flotte de Constantin s'empara de la Sardaigne, de la Corse et des ports de l'Italie.

(52) Panegyr. vet., IX, 3. Il n'est pas surprenant que l'orateur diminue le nombre des troupes avec lesquelles son souverain acheva la conquête de l'Italie; mais il paraît en quelque sorte singulier qu'il ne fasse pas monter l'armée du tyran à plus de cent mille hommes.

(53) Les trois principaux passages des Alpes, entre la Gaule et l'Italie, sont ceux du mont Saint-Bernard, du mont Cenis et du mont Genèvre. La tradition et une ressemblance de noms (Alpes Penninæ) avaient fait croire qu'Annibal avait pris dans sa marche le premier de ces passages. (Voy. Simler, de Alpibus.) Le chevalier Folard (Polybe, tome IV) et M. d'Anville conduisent le général carthaginois par le mont Genèvre. Mais, malgré l'autorité d'un officier expérimenté et d'un savant géographe, les prétentions du mont Cenis sont soutenues d'une manière spécieuse, pour ne pas dire convaincante, par.M. Grosley, Observations sur l'Italie, tome I, p. 40, etc.

(54) La Brunette, près de Suze, Demont, Exiles, Fenestrelles, Coni, etc.

(55) Voyez Ammien-Marcellin, XV, 10. La description qu'il donne des routes percées à travers les Alpes est claire, agréable et exacte.

(56) Zozime, ainsi qu'Eusèbe, nous transporte tout à coup du passage des Alpes au combat décisif qui se donna près de Rome. Il faut avoir recours aux panégyriques pour connaître les actions intermédiaires de Constantin.

(57) Le marquis de Maffei a examiné le siège et la bataille de Vérone avec ce degré d'attention et d'exactitude que méritait de sa part une action mémorable arrivée dans son pays natal; les fortifications de cette ville, construites par Gallien, étaient moins étendues que ne le sont aujourd'hui les murs, et l'amphithéâtre n'était pas renfermé dans leur enceinte. Voy. Verona illustrata, part. I, p. 142, 150.

(58) Ils manquaient de chaînes pour un si grand nombre de captifs, et tout le conseil se trouvait dans un grand embarras; mais l'ingénieux vainqueur imagina l'heureux expédient d'en forger avec les épées des vaincus. Panegyr. vet., IX, 11.

(59) Panegyr. vet., IX, 10. . .

(60) Litteras calamitatum suarum indices supprimebat. Panegyr. vet., IX, 15.

(61) Remedia malorum potius quam mala differebat. Telle est la belle expression dont Tacite se sert pour blâmer l'indolence stupide de Vitellius.

(62) Le marquis de Maffei a rendu extrêmement probable l'opinion que Constantin était encore à Vérone le 1er septembre de l'année 312, et que l'ère mémorable des indictions a commencé lorsque ce prince se fut emparé de la Gaule cisalpine.

(63) Voyez Panegyr. vet., XI, 16; Lactance, de Morte persec., c. 44.

(64) Illo die hostem Romanorum esse periturum. Le prince vaincu devenait immédiatement l'ennemi de Rome.

(65) Voyez Panegyr. vet., IX, 16; X, 27. Le premier de ces orateurs parle avec exagération des amas de blé que Maxence avait tirés de l'Afrique et des îles; et cependant, s'il est vrai qu'il y eût une disette, comme le dit Eusèbe (Vie de Constantin, l. I, c. 36), il faut que les greniers de l'empereur n'aient été ouverts que pour les soldats.

(66) Maxentius ... tandem urbe in Saxa-Rubra millia ferme novem ægerrime progressus. Aurelius-Victor. Voyez Cellarius, Geogr. antiq., tome I, p. 463. Saxa-Rubra était situé près du Cremera, petit ruisseau devenu célèbre par la valeur et par la mort glorieuse des trois cents Fabius.

(67) Le poste que Maxence fit occuper à son armée, dont le Tibre couvrait l'arrière-garde, est décrit avec beaucoup de clarté par les deux panégyristes, IX, 16; X, 28.

(68) Exceptis latrocinii illius primis auctoribus; qui desperata venia locum quem pugnæ sumpserant texere corporibus. Panegyr. vet., IX, 17.

(69) Il se répandit bientôt un bruit très-ridicule : on disait que Maxence, qui n'avait pris aucune précaution pour sa retraite, avait imaginé un piège fort adroit pour détruire l'armée du vainqueur; mais que le pont de bois, qui devait s'ouvrir à l'approche de Constantin, s'écroula malheureusement sous le poids des fuyards italiens. M. de Tillemont (Hist. des Emp., t. IV, part. I, p. 576) examine très-sérieusement si, malgré l'absurdité de cette opinion, le témoignage de Zozime et d'Eusèbe doit l'emporter sur le silence de Lactance, de Nazarius et de l'auteur anonyme, mais contemporain, qui a composé le neuvième panégyrique.

(70) Zozime (l. II, p. 86-88), et les deux panégyriques, dont le premier fut prononcé peu de mois après, donnent l'idée la plus claire de cette grande bataille. Lactance, Eusèbe et même les Epitomes, fournissent quelques détails utiles.

(71) Zozime, l'ennemi de Constantin, convient (l. II, p. 88) qu'un petit nombre seulement des amis de Maxence furent mis à mort; mais nous pouvons remarquer le passage expressif de Nazarius (Panegyr. vet., X, 6), omnibus qui labefactare statum ejus poterant cum stirpe deletis. L'autre orateur (Panegyr. vet., IX, 20, 21) se contente d'observer que Constantin, lorsqu'il entra dans Rome, n'imita point les cruels massacres de Cinna, de Marius ou de Sylla.

(72) Voyez les deux panégyriques, et, dans le Code Théodosien, les lois des années 312 et 313.

(73) Panegyr. vet., IX, 20. Lactance, de Morte persec., c. 44. Maximin, qui était incontestablement le plus ancien des Césars, prétendait, avec quelque apparence de raison, au premier rang parmi les Augustes.

(74) Adhuc cuncta opera quæ magnifice construxerat, urbis fanum, atque basilicam, Flavii meritis patres sacravere. Aurelius-Victor. A l'égard de ce vol des trophées de Trajan, voyez Flaminius-Vacca, apud Montfaucon, Diarium italicum, p. 250, et l'Antiquité expliquée, tome IV, p. 171.

(75) Prætoriæ legiones ac subsidia factionibus aptiora quam urbi Romæ, sublata penitus; simul arma atque usus indumenti militaris. Aurelius-Victor. Zozime (l. II, p. 89) parle de ce fait en historien; et il est très-pompeusement célébré dans le neuvième panégyrique.

(76) Ex omnibus provinciis optimates viros curiæ tuæ pigneraveris; ut senatus dignitas... ex totius orbis flore consisteret. Nazarius, Panegyr. vet., X, 35. Le mot pigneraveris pourrait presque paraître avoir été malignement choisi. Au sujet de l'impôt sur les sénateurs, voyez Zozime (l. II, p. 115), le second titre du sixième livre du Code Théodosien, avec le commentaire de Geoffroy, et les Mémoires de l'Académie des Inscriptions, tome XXVIII, p. 726.

(77) Le Code Théodosien commence maintenant à nous faire connaître les voyages des empereurs; mais les dates des lieux et des temps ont été souvent altérées par la négligence des copistes.

(78) Zozime (l.II, p. 89) observe que Constantin avait promis, avant la guerre, sa sœur à Licinius. Selon Victor le jeune, Dioclétien fut invité aux noces; mais ce prince s'étant excusé sur son âge et sur ses infirmités, reçut une seconde lettre où on lui reprochait sa partialité prétendue pour Maxence et pour Maximin.

(79) Zozime rapporte la défaite et la mort de Maximin comme des événemens naturels; mais Lactance (de Morte persecut., c. 45-50) les attribue à l'interposition miraculeuse du ciel; et il s'étend beaucoup sur ce sujet. Licinius était alors un des protecteurs de l'Eglise.

(80) Lactance, de Morte persec., c. 50. Aurelius-Victor remarque, en passant, la différence avec laquelle Licinius et Constantin usèrent de la victoire.

(81) Maximin satisfaisait ses appétits sensuels aux dépens de ses sujets; ses eunuques, qui enlevaient les femmes et les vierges, examinaient avec une curiosité scrupuleuse leurs charmes les plus secrets, de peur que quelque partie de leur corps ne fût pas trouvée digne des embrassemens du prince. La réserve et le dédain étaient regardés comme des crimes de trahison, et le tyran faisait noyer celles qui refusaient de se rendre à ses désirs. Il avait introduit insensiblement cette coutume, que personne ne se mariât sans la permission de l'empereur, ut ipse in omnibus nuptiis prægustator esset. Lactance, de Morte persec., c. 38.

(82) Lactance, de Morte persec., c. 39.

(83) Enfin Dioclétien envoya cognatum suum, quemdam militarem ac potentem virum, pour intercéder en faveur de sa fille (Lactance, de Morte persec., c 41) Nous ne connaissons point assez l'histoire de ce temps pour nommer la personne qui fut employée.

(84) Valeria quoque per varias procincias quindecim mensibus plebeio cultu pervagata. Lactance, de Morte persec., c. 51. On ne sait si les quinze mois doivent être comptés du moment de son exil ou de celui de son évasion. L'expression de pervagata semble nous déterminer pour le dernier sens. Mais alors il faudrait supposer que le traité de Lactance a été composé après la première guerre civile entre Licinius et Constantin, Voyez Cuper, p. 254.

(85) Ita illis pudicitia et conditio exitio fuit (Lactance, de Morte persec., c. 51). Il rapporte les malheurs de la femme et de la fille de Dioclétien, si injustement maltraitées, avec un mélange bien naturel de pitié et de satisfaction.

(86) Le lecteur qui aura la curiosité de consulter le fragment de Valois, p. 713, m'accusera peut-être d'en avoir donné une paraphrase hardie et trop libre; mais en l'examinant avec attention, il reconnaîtra que mon interprétation est à la fois probable et conséquente.

(87) La position d'Æmone, aujourd'hui Laybach, dans la Carniole (d'Anville, Géogr. anc., tome I, p. 187), peut fournir une conjecture. Comme elle est située au nord-est des Alpes juliennes, une place si importante devint naturellement un objet de dispute entre le souverain de l'Italie et celui de l'Illyrie.

(88) Cibalis ou Cibalæ (dont le nom est encore conservé dans les ruines obscures de Swilei) était à cinquante milles environ de Sirmium, capitale de l'Illyrie, et à cent milles de Taurunum, ou Belgrade, ville située au confluent de la Save et du Danube. On trouve dans les Mémoires de l'Académie des Belles-Lettres (tome XXVIII) un excellent mémoire de M. d'Anville, où il fait très-bien connaître les villes et les garnisons que les Romains avaient sur ces deux fleuves.

(89) Zozime (l. II, p. 90, 91) donne un détail très-circonstancié de cette bataille; mais les descriptions de Zozime sont plutôt d'un rhéteur que d'un militaire.

(90) Zozime, l. II, p. 92, 93; l'anonyme de Valois, p. 713. Les Epitomes fournissent quelques faits; mais ils confondent souvent les deux guerres entre Licinius et Constantin.

(91) Pierre Patrice, Excerp. legat., p. 27. Si l'on pense que γαμϐρος signifie plutôt gendre que parent, on peut conjecturer que Constantin, prenant le nom de père et en remplissant les devoirs, avait adopté ses frères et sœurs, enfans de Théodora. Mais, dans les meilleurs écrivains, γαμϐρος signifie tantôt un mari, tantôt un beau-père, et quelquefois un parent en général. Voyez Spanheim, Observat. ad Julian. orat., I, p. 72.

(92) Zozime, l. II, p. 93; l'anonyme de Valois, p. 713; Eutrope, X, 5; Aurelius-Victor; Eusèbe, in Chron.; Sozomène, l. I, c. 2. Quatre de ces écrivains assurent que la promotion des Césars fut un des articles du traité. Il est cependant certain que le jeune Constantin et le fils de Licinius n'étaient pas encore nés, et il est très-vraisemblable que la promotion se fit le 1er mars de l'année 317. Il avait probablement été stipulé dans le traité que l'empereur d'Occident pourrait créer deux Césars, et l'empereur d'Orient un seulement; mais chacun d'eux se réservait le choix des personnes.

(93) Cette explication me paraît peu vraisemblable : Godefroy a formé une conjecture plus heureuse, et appuyée sur toutes les circonstances historiques dont cet édit fut environné. Il fut rendu, le 12 mai de l'an 315, à Naissus, lieu de la naissance de Constantin, en Pannonie. Le 8 octobre de cette année, Constantin gagna la bataille de Cibalis contre Licinius. Il était encore dans l'incertitude sur le sort de ses armes : les chrétiens, qu'il favorisait, lui avaient sans doute prédit la victoire. Lactance, alors précepteur de Crispus, venait d'écrire son ouvrage sur le christianisme (Libros divinarum institutionum); il l'avait dédié à Constantin : il s'y était élevé avec une grande force contre l'infanticide et l'exposition des enfans (Div. inst., l. 6, c. 20). N'est-il-pas vraisemblable que Constantin avait lu cet ouvrage, qu'il en avait causé avec Lactance, qu'il fut touché, entre autres choses, du passage que je viens d'indiquer, et que, dans le premier mouvement de son enthousiasme, il rendit l'édit dont nous parlons ? Tout porte dans cet édit le caractère de la précipitation, de l'entraînement, plutôt que d'une délibération réfléchie; l'étendue des promesses, l'indétermination des moyens, celle des conditions, du temps pendant lequel les parens auront droit aux secours de l'État. N'y a-t-il pas lieu de croire que l'humanité de Constantin fut excitée par l'influence de Lactance et par celle des principes du christianisme et des chrétiens eux-mêmes, déjà fort en crédit auprès de l'empereur, plutôt que par quelques exemples frappans de désespoir ? Cette supposition est d'autant plus gratuite, que de pareils exemples ne pouvaient être nouveaux, et que Constantin, alors éloigné de l'Italie, ne pouvait que difficilement en être frappé. Voyez Hegewisch, Essai historique sur les finances romaines, p. 378.
L'édit pour l'Afrique ne fut rendu qu'en 322 : c'est de celui-ci qu'on peut dire avec vérité, que le malheur des temps en fut l'occasion. L'Afrique avait beaucoup souffert de la cruauté de Maxence : Constantin dit positivement qu'il a appris que des parens, pressés par la misère, y vendaient leurs enfans. L'ordonnance est plus précise, plus mûrement réfléchie que la précédente; le secours à donner aux parens et la source où il doit être puisé y sont déterminés. (Code Théod., l. XI, tit. 27, c. 2.) Si l'utilité directe de ces lois ne put être fort étendue, elles eurent du moins le grand et heureux résultat d'établir une opposition décisive entre les principes du gouvernement et ceux qui avaient régné jusqu'alors parmi les sujets. (Note de l'Éditeur.)


(94) Code Théodosien, l. XI, titre 27, tome IV, p. 188, avec les observations de Godefroy. Voy. aussi l. V, tit. 7-8.

(95) Omnia foris placita, domi prospera, annonæ ubertate, fructuum copia, etc. (Panegyr. vet., X, 38.) Ce discours de Nazarius fut prononcé le jour des quinquennales des Césars, le 1er mars de l'année 321.

(96) Voy. l'édit de Constantin adressé au peuple de Rome, dans le Code Théodosien, l. IX, titre 24, t. III, p. 189.

(97) Son fils assigne de bonne foi la véritable raison qui a fait modifier cette loi : Ne sub specie atrocioris judicii aliqua in ulciscendo crimine dilatio nasceretur. Code Théod., t. III, p. 193.

(98) Eusèbe (Vie de Constantin, l. III, c. 1) ne craint pas d'assurer que, sous le règne de son héros, l'épée de la justice resta oisive entre les mains des magistrats. Eusèbe lui-même (l. IV, c. 29, 54) et le Code Théodosien nous apprennent que l'on ne fut redevable de cette douceur excessive, ni au manque de crimes atroces, ni au défaut de lois pénales.

(99) Nazarius, Panegyr. vet., X. Quelques médailles représentent la victoire de Crispus sur les Allemands.

(100) Aujourd'hui Bude la vieille, en Hongrie, Kastolatz et Biddin ou Viddin, dans la Mœsie, sur le Danube. (Note de l'Éditeur.)

(101) Voyez Zozime (l. II, p. 93, 94), quoique la narration de cet historien ne soit ni claire ni conséquente. Le panégyrique d'Optacien (c. 23) parle d'une alliance des Sarmates avec les Carpiens et les Gètes, et il désigne les différens champs de bataille. On suppose que les jeux sarmates, célébrés dans le mois de novembre, tiraient leur origine du succès de cette guerre.

(102) Dans les Césars de Julien (p. 329, comment. de Spanheim, p. 252), Constantin se vante d'avoir réuni à l'empire la province (la Dacie) que Trajan avait subjuguée; mais Silène donne à entendre que les lauriers de Constantin ressemblaient aux jardins d'Adonis, qui se fanent et se flétrissent presque au moment où ils se montrent.

(103) Jornandès, de Rebus geticis, c. 21. Je ne sais s'il est possible de s'en rapporter entièrement à cet écrivain : une pareille alliance a un air bien moderne, et ne s'accorde guère avec les maximes adoptées dans le commencement du quatrième siècle.

(104) Eusèbe, Vie de Constantin, l. I, c. 8. Au reste, ce passage est pris d'une déclamation générale sur la grandeur de Constantin, et il n'est point tiré d'une histoire particulière de la guerre de ce prince avec les Goths.

(105) Constantinus tamen, vir ingens, et omnia efficere nitens quæ animo præparasset, simul principatum totius orbis affectans, Licinio bellum intulit. Eutrope, X, 5; Zozime, l. II, p. 89. Les raisons qu'ils ont assignées pour la première guerre civile peuvent s'appliquer avec plus de justesse à la seconde.

(106) Zozime, l. II, p. 94, 95.

(107) Constantin avait beaucoup d'égard aux privilèges et au bien-être de ses compagnons vétérans (conveterani), comme il commençait alors à les appeler. Voyez le Code Théodosien, l. VII, titre 20, tome II, p. 419, 429.

(108) Dans le temps que les Athéniens possédaient l'empire de la mer, leur flotte consistait en trois cents galères à trois rangs de rames, et dans la suite en quatre cents, toutes complètement armées et en état de servir sur-le-champ. L'arsenal du Pirée avait coûté à la république mille talens (environ deux cent seize mille livres sterl.). Voy. Thucydide, de Bello Pelopon., l. II, c. 13, et Meursius, de Fortuna attica, c. 19).

(109) Zozime, l. II, p. 95, 96. Cette grande bataille est décrite dans le fragment de Valois (p. 714) d'une manière claire, quoique concise. Licinius vero circum Hadrianopolin maximo exercitu latera ardui montis impleverat : illuc toto agmine Constantinus inflexit. Cum bellum terra marique traheretur, quamvis per arduum suis nitentibus, attamen disciplina militari et felicitate, Constantinus Licinii confusum et sine ordine agentem vicit exercitum; leviter femore sauciatus.

(110) Zozime, l. II, p. 97, 98. Le courant sort toujours de l'Hellespont; et lorsque le vent du nord souffle, aucun vaisseau ne peut tenter le passage : un vent du midi rend la force du courant presque imperceptible. Voyez le Voyage de Tournefort au Levant, lettre XI.

(111) Aurelius-Victor; Zozime, l. II, p. 98. Selon ce dernier historien, Martinianus était magister officiorum (il se sert en grec de ces deux mots latins); quelques médailles semblent indiquer que, pendant le peu de temps qu'il régna, il reçut le titre d'Auguste.

(112) Eusèbe (Vie de Constantin, l. II, c. 16, 17) attribue cette victoire décisive aux ferventes prières de l'empereur. Le fragment de Valois (p. 714) parle d'un corps de Goths auxiliaires, commandés par leur chef Aliquaca, qui combattirent pour le parti de Licinius.

(113) Zozime, l. II, p. 102; Victor le jeune, in Epitom.; l'anonyme de Valois, p. 714.

(114) Contra religionem sacramenti Thessalonicæ privatus occisus est. Eutrope, X, 6; et son témoignage est confirmé par saint Jérôme (in Chron.) aussi bien que par Zozime, l. II, p. 102. Il n'y a que l'anonyme de Valois qui parle des soldats, et Zonare est le seul qui ait recours à l'assistance du sénat. Eusèbe glisse prudemment sur ce fait délicat; mais un siècle après, Sozomène ose soutenir que Licinius fut coupable de trahison.

(115) Voyez le Code Théodosien, l. XV, tit. 15, tome V, p. 404, 405. Ces édits de Constantin décèlent un degré de passion et de précipitation indigne du caractère d'un législateur.