Notes du chapitre XII

(1) Vopiscus, Hist. Aug., p. 222. Aurelius-Victor parle d'une députation formelle des troupes au sénat.

(2) Vopiscus, notre autorité principale, écrivait à Rome, seize ans seulement après la mort d'Aurélien. Outre la notoriété récente des faits, il tire constamment ses matériaux des registres du sénat et des papiers originaux de la bibliothèque Ulpienne. Zozime et Zonare paraissent aussi ignorans de ce fait qu'ils l'étaient en général de la constitution romaine.

(3) Cet interrègne fut tout au plus de sept mois : Aurélien fut assassiné vers le milieu de mars, l'an de Rome 1028; Tacite fut élu le 25 septembre de la même année. (Note de l'Éditeur.)

(4) Tite-Live, I, 17; Denys d'Halycarnasse, l. II, p. 115; Plutarque, Vie de Numa, p. 60. Le premier de ces historiens rapporte ce fait comme un orateur, le second comme un homme de loi, le troisième comme un moraliste; et aucun d'eux probablement n'en parle sans un mélange de fable.

(5) Vopiscus (Hist. Aug., p. 227) l'appelle primæ sententiæ consularis, et bientôt après, princeps senatus. Il est naturel de supposer que les monarques de Rome, dédaignant cet humble titre, le cédaient au plus ancien des sénateurs.

(6) La seule objection que l'on puisse faire à cette généalogie, est que l'historien se nommait Cornelius, et l'empereur Claudius, mais dans le Bas-Empire les surnoms étaient extrêmement variés et incertains.

(7) Zonare, l. XII, p. 637. La Chronique d'Alexandrie, par une méprise évidente, attribue cet âge à l'empereur Aurélien.

(8) Il avait été consul ordinaire en 273; mais il avait sûrement été suffectus plusieurs années auparavant, vraisemblablement sous Valérien.

(9) Bis millies octingenties. Vopiscus, Hist. Aug., p. 229. Sur le pied où avait été mise la monnaie, cette somme équivalait à huit cent quarante mille livres romaines d'argent, chacune valant environ trois livres sterling; mais dans le siècle de Tacite, la monnaie avait beaucoup perdu de son poids et de sa pureté.

(10) Après son avénement, il ordonna que l'on fît tous les ans dix copies des ouvrages de Tacite, et qu'on les plaçât dans les bibliothèques publiques. Il y a long-temps que les bibliothèques romaines ont péri. La partie la plus précieuse des ouvrages de Tacite a été conservée dans un seul manuscrit, et découverte dans un monastère de Westphalie. Voyez Bayle, Dictionn., article Tacite, et Juste-Lipse, ad Annal., II, 9.

(11) Vopiscus, Hist. Aug., p. 227.

(12) Hist. Aug., p. 228. L'empereur Tacite, en parlant aux prétoriens, les appelle sanctissimi milites, et, en adressant la parole au peuple, il lui donne le nom de sanctissimi quirites.

(13) Dans tous ses affranchissemens, il ne passa jamais le nombre de cent. Ce nombre avait été limité par la loi caninienne, établie sous Auguste et annulée par Justinien. Voyez Casaubon, ad locum Vopisci.

(14) Voyez les Vies de Tacite, de Florianus et de Probus, dans l'Histoire Auguste. Nous pouvons être bien assurés que tout ce que donna le soldat, le sénateur l'avait déjà donné.

(15) Vopiscus, Hist. Aug., p. 216. Le passage est très-clair; cependant Casaubon et Saumaise voudraient le corriger.

(16) Vopiscus, Hist. Aug., p. 230, 232, 233. Les sénateurs célébrèrent cet heureux rétablissement par des hécatombes et par des réjouissances publiques.

(17) Hist. Aug., p. 228.

(18) Vopiscus, Hist. Aug., p. 230; Zozime, l. I, p. 57; Zonare, l. XII, p. 637. Deux passages, dans la Vie de Probus, p. 236, 238, me prouvent que ces Scythes, qui envahirent le Pont, étaient Alains. Si nous pouvions en croire Zozime (l. I, p. 58), Florianus les poursuivit jusqu'au Bosphore Cimmérien; mais ce prince eut à peine assez de temps pour une expédition si longue et si difficile.

(19) Eutrope et Aurelius-Victor disent simplement qu'il mourut; Victor le jeune ajoute que ce fut d'une fièvre. Selon Zozime et Zonare, il fut tué par les soldats. Vopiscus rapporte ces différentes opinions et semble hésiter; il est cependant bien aisé sans doute de concilier ces sentimens opposés.

(20) Selon les deux Victor, il régna exactement deux cents jours.

(21) Hist. Aug., p. 231; Zozime, l. I, p. 58, 59; Zonare, l. XII, p. 687. Aurelius-Victor avance que Probus prit la pourpre en Illyrie. Une pareille opinion, quoique adoptée par un homme très-savant, jetterait cette période de l'histoire dans la plus grande confusion.

(22) Hist. Aug., p. 229.

(23) Ce héros devait envoyer des juges aux Parthes, aux Perses et aux Sarmates, un président dans la Taprobane, et un proconsul dans l'île Romaine (que Casaubon et Saumaise supposent être la Bretagne). Une histoire telle que la mienne (dit Vopiscus avec une juste modestie) ne subsistera plus dans mille ans pour faire connaître cette prédiction fausse ou vraie.

(24) Pour la vie privée de Probus, voyez Vopiscus, Hist. Aug., p. 234-237.

(25) Selon la Chronique d'Alexandrie, il avait cinquante ans lorsqu'il mourut.

(26) La lettre était adressée au préfet du prétoire. Ce prince lui promet, s'il se conduit bien, de le conserver dans cette charge importante. Voyez Hist. Aug., p. 237.

(27) Vopiscus, Hist. Aug., p. 237. La date de la lettre est assurément fausse : au lieu de non. februar., on peut lire non. august.

(28) Hist. Aug., p. 238. Il est singulier que le sénat ait traité Probus moins favorablement que Marc-Aurèle. Celui-ci avait reçu, même avant la mort d'Antonin-le-Pieux, jus quintæ relationis. Voyez Capitolin, Hist. Aug., p. 24.

(29) Voyez la lettre respectueuse de Probus au sénat, après ses victoires sur les Germains. Hist. Aug., p. 239.

(30) La date et la durée du règne de Probus sont fixés avec beaucoup d'exactitude par le cardinal Noris, dans son savant ouvrage de Epochis Syro-Macedonum, p. 96-105. Un passage d'Eusèbe lie la seconde année du règne de Probus avec les ères de plusieurs villes de Syrie.

(31) Vopiscus, Hist. Aug., p. 239.

(32) L'Isaurie est une petite province de l'Asie-Mineure, entre la Pisidie et la Cilicie : les Isaures exercèrent long-temps le métier de voleurs et de pirates. Leur principale ville, Isaura, fut détruite par le consul Servilius, qui reçut le surnom d'Isauricus. D'Anville, Géogr. anc., t. II, p. 86. (Note de l'Éditeur.)

(33) Zozime (l. I, p. 62-65) rapporte une histoire très-longue et très-peu intéressante de Lycius, voleur isaurien.

(34) Les Blemmyes habitaient le long du Nil, près des grandes cataractes. D'Anville, Géogr. anc., t. III, p. 48. (Note de l'Éditeur.)

(35) Zozime, l. I, p. 65; Vopiscus, Hist. Aug., p. 239, 240. Mais il ne paraît pas vraisemblable que la défaite des sauvages d'Ethiopie pût affecter le monarque persan.

(36) Outre ces chefs bien connus, Vopiscus (Hist. Aug., p. 241) en nomme plusieurs autres dont les actions ne nous sont pas parvenues.

(37) Voyez les Césars de Julien, et l'Hist. Auguste, p. 238, 240, 241.

(38) Ce ne fut que sous les empereurs Dioclétien et Maximien que les Bourguignons, de concert avec les Allemands, firent une invasion dans l'intérieur de la Gaule : sous le règne de Probus, ils se bornèrent à passer le fleuve qui les séparait de l'empire romain; ils furent repoussés. Gatterer présume que ce fleuve était le Danube; un passage de Zozime me paraît indiquer plutôt le Rhin. Zozime, l. I, p. 37 de l'édition d'Henri Étienne, 1581. (Note de l'Éditeur.)

(39) Zozime, l. I, p. 62. L'Histoire Auguste (p. 240) suppose que les Barbares furent châtiés du consentement de leurs rois : s'il en est ainsi, la punition fut partielle comme l'offense.

(40) Voyez Cluvier, Germ. ant., l. III. Ptolémée place dans leur pays la ville de Calisia, probablement Calish en Silésie.

(41) Feralis umbra, qu'on lit dans Tacite, est, à coup sûr, une expression bien hardie.

(42) Tacite, Germ., 43, traduction de l'abbé de La Bletterie.

(43) Vopiscus, Hist. Aug., p. 238.

(44) Hist. Aug., p. 238, 239. Vopiscus cite une lettre de l'empereur au sénat, dans laquelle ce prince parle du projet de réduire la Germanie en province.

(45) Strabon, l. VII. Selon Velleius-Paterculus (II, 108), Maroboduus mena ses Marcomans en Bohême. Cluvier (Germ. ant., III, 8) prouve qu'il partit de la Souabe.

(46) Le paiement du dixième fit donner à ces colons le nom de Decumates. Tacite, Germ., 29.

(47) Voyez les notes de l'abbé de La Bletterie à la Germanie de Tacite, p. 183. Ce qu'il dit de la muraille est principalement tiré (comme il l'écrit lui-même) de l'ouvrage de M. Schœpflin, intitulé Alsatia illustrata.

(48) Voyez les Recherches sur les Egyptiens et les Chinois, tome II, p. 81-102. L'auteur anonyme de cet ouvrage connaît très-bien le globe en général, et l'AIlemagne en particulier. A l'égard de ce pays, il cite un ouvrage de M. Hanselman, mais il paraît confondre la muraille de Probus, bâtie contre les Allemands, avec la fortification des Mattiaces, construite dans le voisinage de Francfort, contre les Cattes.

(49) Il plaça cinquante ou soixante Barbares environ dans un numerus, comme on l'appelait alors. Nous ne connaissons pas exactement le nombre fixé de ceux qui composaient un pareil corps.

(50) Britannia, de Cambden, introduction, p. 136; mais il est appuyé sur une conjecture bien douteuse.

(51) Zozime, l. I, p. 62. Selon Vopiscus, un autre corps de Vandales fut moins fidèle.

(52) Hist. Aug., p. 240. Ils furent probablement chassés par les Goths. Zozime, l. I, p. 66.

(53) Hist. Aug., p. 240.

(54) Panegyr. Vet., V, 18; Zozime, l. I, p. 66.

(55) Vopiscus, Hist. Aug., p. 245, 246. Cet orateur infortuné avait étudié la rhétorique à Carthage, et nous sommes portés à croire qu'il était Maure (Zozime, l. I, p. 60) plutôt que Gaulois, comme le dit Vopiscus.

(56) Zonare, l. XII, p. 638.

(57) On rapporte un exemple fort surprenant des prouesses de Proculus. Cet officier avait pris cent vierges sarmates. Il vaut mieux l'entendre raconter dans sa langue le reste de l'histoire. Ex his una nocte decem inivi : omnes tamen, quod in me erat, mulieres intra dies quindecim reddidi. Vopiscus, Hist. Aug., p. 246.

(58) Proculus, qui était natif d'Albenga, sur la côte de Gènes, arma deux mille de ses esclaves. Il avait acquis de grandes richesses, mais il les devait à ses brigandages. Par la suite, sa famille avait coutume de dire Nec latrones esse nec principes sibi placere. Vopiscus, Hist. Aug., p. 247.

(59) Hist. Aug., p. 240.

(60) Zozime, l. I, p. 66

(61) Hist. Aug., p. 266.

(62) Aurélius-Victor, in Prob. Mais la politique d'Annibal, dont aucun auteur plus ancien n'a parlé, ne s'accorde pas avec l'histoire de sa vie. Il quitta l'Afrique à l'âge de neuf ans; il en avait quarante-cinq lorsqu'il y retourna; et, immédiatement après, il perdit son armée dans la bataille décisive de Zama. Tite-Live, XXX, 37.

(63) Hist. Aug., p. 240; Eutrope, IX, 17; Aurélius-Victor, in Prob.; Victor le jeune. Ce prince révoqua la défense de Domitien, et il accorda aux Gaulois, aux Bretons et aux Pannoniens, une permission générale de planter des vignes.

(64) Julien blâme avec trop de sévérité la rigueur de Probus, qui, selon lui, mérita presque sa malheureuse destinée.

(65) Vopiscus, Hist. Aug., p. 241. Il fait sur ce vain espoir un grand et ridicule étalage d'éloquence.

(66) Turris ferrata. Il paraît que cette tour était mobile et garnie de fer.

(67) Probus, et vere probus situs est : Victor omnium gentium barbararum : Victor etiam tyrannorum.

(68) Tout ceci cependant peut être concilié. Il était né à Narbonne en Illyrie, qu'Eutrope a confondue avec la ville plus fameuse de ce nom, située dans la Gaule. Son père pouvait être Africain, et sa mère une noble Romaine. Carus lui-même fut élevé dans la capitale. Voyez Scaliger, Animad. ad Euseb. Chron., p. 241.

(69) Probus avait demandé au sénat que l'on élevât à Carus, aux dépens du public, une statue équestre et un palais de marbre, comme une juste récompense de son mérite extraordinaire. Vopiscus, Hist. Aug., p. 249.

(70) Vopiscus, Hist. Aug., p. 242, 249. Julien exclut l'empereur Carus et ses fils du banquet des Césars.

(71) Jean Malala, tome I, p. 401. Mais l'autorité de ce Grec ignorant est très-faible : il fait venir ridiculement de Carus la ville de Carrhes et la Carie, province dont Homère a parlé.

(72) Hist. Aug., p. 249. Carus félicite le sénat de ce qu'un de ses membres est fait empereur.

(73) Hist. Aug., p. 242.

(74) Voyez la première églogue de Calphurnius, dont M. de Fontenelle préfère le plan à celui du Pollion de Virgile. Voyez tome III, p. 148.

(75) Hist. Aug., p. 353; Eutrope, IX, 18; Pagi, Annal.

(76) Agathias, l. IV, p. 135. On trouve une de ses maximes dans la Bibliothèque orientale de d'Herbelot : La définition de l'humanité renferme toutes les autres vertus.

(77) Synesius attribue cette histoire à Carin : il est bien plus naturel de la donner à Carus qu'à l'empereur Probus, comme l'ont fait Tillemont et Petau.

(78) Vopiscus, Hist. Aug., p. 250; Eutrope, IX, 18; les deux Victor.

(79) C'est à la victoire de Carus sur les Perses que je rapporte le dialogue du Philopatris, qui a été si long-temps un objet de dispute parmi les savans; mais il faudrait une dissertation pour expliquer et pour justifier mon opinion.

(80) Hist. Aug., p. 250. Cependant Eutrope, Festus, Rufus, les deux Victor, saint Jérôme, Sidonius-Apollinaris, George Syncelle et Zonare, prétendent tous que Carus fut tué de la foudre.

(81) Voyez Némésien, Cynegeticon, V. 71, etc.

(82) Voyez Festus et ses commentateurs sur le mot scribonianum. Les lieux frappés de la foudre étaient entourés d'un mur; les choses étaient enterrées avec des cérémonies mystérieuses.

(83) Vopiscus, Hist. Aug., p. 250. Aurelius-Victor semble croire à la prédiction et approuver la retraite.

(84) Némésien, Cynegeticon, v. 69. Il était contemporain, mais poëte.

(85) Cancellarius. Ce mot, si humble dans son origine, est devenu, par un hasard singulier, le titre de la première place de l'État dans les monarchies de l'Europe. Voyez Casaubon et Saumaise , ad Hist. Aug., p. 253.

(86) Carus se désolait de ce que son fils Numérien était encore trop jeune pour qu'il pût lui confier, à la place de son frère Carin, le gouvernement des provinces occidentales. Vopiscus, in Caro. (Note de l'Editeur.)

(87) Vopiscus, Hist. Aug., p. 253, 254; Eutrope, IX, 19; Victor le jeune. A la vérité, le règne de Dioclétien fut si long et si florissant, qu'il a dû nuire beaucoup à la réputation de Carin.

(88) Vopiscus, Hist. Aug., p. 254. Il l'appelle Carus; mais le sens paraît d'une manière assez claire : d'ailleurs les noms du père et du fils étaient souvent confondus.

(89) Voyez Calphurnius, eclog. VII, 43. Nous pouvons observer que les spectacles de Probus étaient encore récens, et que le poëte est secondé par l'historien.

(90) Le philosophe Montaigne (Essais, l. III, c. 6) donne une idée très-juste et très-agréable de la magnificence romaine dans ces spectacles.

(91) Vopiscus, Hist. Aug., p. 240.

(92) On leur donna le nom d'onagri; mais le nombre est trop petit pour qu'il ne soit question que d'ânes sauvages. Cuper (de Elephantis exercitat., II, 7) a prouvé, d'après Oppien, Dion et un Grec anonyme, que l'on avait vu des zèbres à Rome. Ces animaux venaient de quelque île de l'Océan, peut-être de Madagascar.

(93) Carin donna un hippopotame. (Voyez Calphurnius, eclog. VII, 66.) Auguste avait autrefois exposé trente-six crocodiles; je ne vois pas qu'il en ait paru dans les spectacles donnés depuis ce prince. Dion-Cassius, l. LV, p. 781.

(94) Capitolin, Hist. Aug., p. 164, 165. Nous ne connaissons pas les animaux qu'il appelle archeleontes; quelques-uns disent argoleontes, d'autres agrioleontes. Ces deux corrections sont ridicules.

(95) Pline, Hist. nat., VIII, 6. Cette particularité est tirée des Annales de Pison.

(96) Voyez Maffei, Verona illustrata, p. IV, l. I , c. 2.

(97) Maffei, l. II, c. 2. La hauteur a été beaucoup trop exagérée par les anciens. Elle touchait presque les cieux, selon Calphurnius (eclog. VII, 23), et elle surpassait la portée de la vue de l'homme, selon Ammien-Marcellin (XVI, 10). Mais que cette hauteur était peu considérable, si on la compare avec celle de la grande pyramide d'Égypte, qui s'élevait à cinq cents pieds en ligne perpendiculaire !

(98) Selon les différentes copies de Victor, nous lisons soixante-dix-sept mille ou quatre-vingt-sept mille spectateurs; mais Maffei (l. II,. c. 12) ne trouve place sur les sièges découverts que pour trente-quatre mille; le reste se tenait dans les galeries couvertes du haut.

(99) Voyez Maffei, l. II, c. 5-12. Il traite un sujet si difficile avec toute la clarté possible, et en architecte aussi bien qu'en antiquaire.

(100) Calphurn., eclog. VII, 64, 73. Ces vers sont curieux, et toute l'églogue a été d'un très-grand secours à Maffei. Calphurnius et Martial (voyez son premier livre) étaient poëtes; mais lorsqu'ils ont décrit l'amphithéâtre, ils ont peint ce qu'ils voyaient, et ils voulaient parler aux sens des Romains.

(101) Voyez Pline, Hist. nat., XXXIII, 16; XXXVII, 11.

(102)
Balteus en gemmis, en inlita porticus auro
Certatim radiant
, etc.
Calphurn., VII.

(103) Et Martis vultus et Apollinis esse putavi, dit Calphurnius; mais Jean Malala, qui avait peut-être vu des portraits de Carin, dit que ce prince était petit, épais et blanc (tome I, p. 403).

(104) Par rapport au temps où ces jeux romains furent célébrés, Scaliger, Saumaise et Cuper, se sont donné bien de la peine pour embrouiller un sujet très-clair.

(105) Némésien (Cynegeticon) paraît anticiper dans son imagination cet heureux jour.

(106) II gagna toutes les couronnes sur Némésien, son rival dans la poésie didactique. Le sénat éleva une statue au fils de Carus, avec une inscription très-équivoque : Au plus puissant des orateurs. Voyez Vopiscus, Hist. Aug., p. 251.

(107) Cause plus naturelle au moins que celle dont parle Vopiscus (Hist. Aug., p. 251). Cet historien attribue la faiblesse de ses yeux aux pleurs qu'il ne cessa de verser sur la mort de son père.

(108) Dans la guerre de Perse, Aper fut soupçonné d'avoir eu le projet de trahir Carus. Hist. Aug., p. 250.

(109) Nous devons à la Chronique d'Alexandrie, p. 274, la connaissance du temps et du lieu où Dioclétien fut nommé empereur.

(110) Hist. Aug., p. 251; Eutrope, IX, 18; saint Jérôme, in Chron. Selon ces judicieux écrivains, la mort de Numérien fut découverte par l'infection de son cadavre. Ne pouvait-on pas trouver d'aromates dans la maison de l'empereur ?

(111) Aurel.-Victor; Eutrope, IX, 20; saint Jérôme, in Chron.

(112) Vopiscus, Hist. Aug., p. 252. Ce qui engagea Dioclétien à tuer Aper (en latin un sanglier), ce furent une prédiction et une pointe aussi ridicules que connues.

(113) Eutrope marque sa situation avec beaucoup d'exactitude. Cette ville était entre le Mons Aureus et Viminiacum. M. d'Anville (Géogr. anc., t. I, p. 304) place Margus à Kastolatz en Servie, un peu au-dessous de Belgrade et de Semendrie.

(114) Hist. Aug., p. 254; Eutrope, IX, 20; Aurelius-Victor; Victor, in Epit.