NOTES

NOTICE SUR CALLIMAQUE

(*) Callimaque et son œuvre poétique, par Émile Cahen. De Boccard, Paris, 1929.

HYMNE A ZEUS

(1) Région de l'Arcadie.

(2) Les habitants de la terre d'Apis, roi d'Argos : nom ancien des Péloponnésiens, particulièrement des Arcadiens.
Ilithye était la déesse des accouchements.

(3) Les rivières nommées dans ce passage sont des rivières d'Arcadie. Callimaque était l'auteur d'un ouvrage « sur les fleuves » qui ne nous est pas parvenu, ainsi que d'une « Arcadie » qui a eu le même sort. Il est souvent question de l'Arcadie et de ses légendes chez Callimaque.

(4) Néda, fleuve d'Elide. - L'Ourse est une nymphe d'Arcadie.

(5) Thènes, Cnosse : villes de Crète. - Les Cydoniens : les Crétois. - ομφαλος signifie nombril.

(6) Les Corybantes : prêtres de Cybèle, en Phrygie, qui célébraient leurs mystères avec des danses et des chants frénétiques. - Les Mélies, nymphes nées de la terre fécondée par le sang d'Ouranos.
Dicté : montagne de Crète.

(7) Panacra signifie littéralement la montagne tout à fait haute. L'abeille Panacris c'est donc l'abeille des « hauts lieux ».

HYMNE A APOLLON


(8) Cri de joie en l'honneur d'Apollon surnommé Péan, c'est-à-dire le dieu médecin.
« La Pierre qui pleure », c'est Niobé, métamorphosée par Apollon et Artémis en une roche d'où coulaient des larmes.

(9) Amphryssos : fleuve de Thessalie.

(10) Nom ancien de Délos.

(11) C'est-à-dire Philadelphe et Evergète, rois d'Egypte et souverains du poète.

(12) Les guerriers Doriens. - Kyré, fontaine de Libye où fut bâtie Cyrène. - Azilis, ville de Libye.

(13) Autre nom de Déméter.

HYMNE A ARTÉMIS


(14) L'Amnisos est un fleuve de Crète.

(15) Massif montagneux de la partie occidentale de l'Ile.

(16) Kairatos : fleuve de Cnosse. - Théthys : mère des Océanides,

(17) Trinacrie : la Sicile. - Cyrnos : la Corse.

(18) Race de chiens de chasse, très appréciée en Laconie.

(19) Affluent de l'Alphée.

(20) Géant qui avait tenté de faire violence à Létô.

(21) Héraclès.

(22) On croyait en effet que l'Inopos, rivière de Dèlos, communiquait avec le Nil par-dessous la nier.

(23) Limnai et Pitané en Laconie.

(24) Bourg de l'Attique.

(25) C'est par confusion avec le promontoire de Dictynnaion que Callimaque situe Dicté au bord de la mer. En réalité Dicté se trouve dans les terres.

(26) C'est un des noms d'Artémis.

(27) Héros éponymes d'Iolcos, ville de Thessalie.

(28) Procris.

(29) C'est la fameuse Atalante, vaincue à la course par Hippomène, malgré son agilité, grâce aux trois pommes d'or dont Aphrodite avait fait don à celui-ci. Épouse de Méléagre, lequel tua le sanglier de Calydon en Etolie.

(30) Hylaios et Rhacos sont deux Centaures.

(31) Nélée, fils du roi d'Athènes Codros, passait pour le fondateur de Milet. - Le Chésion est un promontoire, et l'Imbrasos un fleuve.

(32) D'après une légende, Hélène était la fille de Némésis, déesse de Rhamnonte en Attique.

(33) Ce passage fait allusion à un événement inconnu.

(34) Le Bosphore. - La fille d'Inachos : Io.

(35) En Thessalie.

(36) On trouvera des détails sur la légende d'Oineus dans l'Iliade, ch. IX, v. 529 et suiv.; sur celle d'Agamemnon et d'Artémis, voir l'Electre de Sophocle, v. 566 et suiv. Quant à Otos et Oarion, Artémis les perça de ses flèches pour se défendre contre leurs violences.

HYMNE A DÉLOS


(37) En Pierie, lieu consacré aux Muses.

(38) L'Eubée.

(39) Chypre.

(40) Poséidon, dieu de la mer, est aussi le dieu « qui ébranle la terre ». Les Grecs lui attribuaient les tremblements de terre, l'éboulement des montagnes, l'apparition des îles nouvelles. - Les Telchines : êtres démoniaques, méchants et envieux, sorte d'enchanteurs dont la patrie était Rhodes.

(41) Asteria, en grec « l'île étoile » et Délos « l'île visible ».

(42) Ce Xanthos est inconnu. - Ephyra : ancien nom de Corinthe.

(43) Fils de Poséidon ou de Zeus et roi des Lélèges, peuple de Samos.

(44) Promontoire de la côte d'Ionie, aa sud de Chios. - La fille de Thaumas est Iris.

(45) Fille du roi de Tégée, Aléos. Elle accoucha de Télèphe sur le Parthénion, montagne d'Arcadie.

(46) Phénée, héros fondateur de la ville de Phénéos en Arcadie.

(47) L'Inachos coule à Argos. L'Aonie est un autre nom de la Béotie; Dirké et Strophie sont des sources du pays thébain, filles du fleuve Isménos. - Zeus avait ravi la fille du fleuve Asopos. Celui-ci poursuivit le ravisseur et fut foudroyé.

(48) Ce sont les enfants de Niobé.

(49) Héliké : ville d'Achaïe où s'élevait un temple de Poseïdon Hélikonios - Oikeus : personnage inconnu - L'Anauros : torrent du Pélion.

(50) Philyra : fille d'Océanos et mère du centaure Chiron.

(51) Létô : la fille du Titan Coïos.

(52) Les Échinades : îles voisines de la côte d'Arcarnanie.

(53) Mérops : roi de l'île de Cos; - Chalciopé est la fille d'un roi de Cos.

(54) C'est Ptolémée Philadelphe, qui était né à Cos.

(55) Apollon prophétise dans ce passage l'invasion de la Grèce par les Gaulois, leur défaite près de Delphes, leur passage en Égypte comme mercenaires, leur révolte et le châtiment terrible qu'ils subirent/

(56) Le cap Géreste : promontoire sud-est de l'île d'Eubée.

(57) 7 est le nombre d'Apollon; il était né un 7 : c'est le dieu « Septime ». (Eschyle, Sept contre Thébes.)

(58) A Délos dans le culte d'Apollon le chant d'Ilithye était réellement exécuté par un chœur de jeunes filles.

(59) La Grande Déesse : Gaia, la Terre.

(60) Cerchnis et Léchaïon étaient les ports de Corinthe.

(61) Ce bassin de bronze est le lébès que les prêtres de Dodone faisaient résonner pour en interpréter les sons.

(62) C'est le navire envoyé chaque année par les Athéniens à Délos. (Cf. début du Phédon.)

POUR LE BAIN DE PALLAS


(63) C'est le Jugement de Pâris.

(64) Le diaule était la course de l'aller et retour dans le stade. Le parcours était d'environ 380 mètres.

(65) Les Dioscures, Castor et Pollux.

(66) Les Arestorides, ce sont les Argiens; Argos, héros éponyme de la ville était fils d'Arestor. Eumédès et le mont Créion ne sont pas connus.

(67) Ces villes de Béotie rendaient un culte à Athèna, particulièrement Coronée, qui avait un temple d'Athèna Itonias; le nom même du fleuve Couralion semble en rapport avec la déesse vierge. (Coura ou côra la Vierge). La source Hippocrène était sur l'Hélicon.

(68) C'est Autonoé, mère d'Actéon, lequel fut dévoré par les chiens d'Artémis. Mais les textes et les monuments antérieurs à Callimaque donnent à la colère de la déesse d'autres raisons.

(69) Cf. Odyssée X, v. 490 et suiv.

HYMNE A DÉMÉTER


(70) Ce passage se réfère à deux croyances, l'une qu'il était dangereux de regarder d'en haut la statue d'un dieu ou les objets de son culte, l'autre que la salive, surtout celle de l'homme à jeun, avait des propriétés bienfaisantes. Mais c'est vainement que le non initié cracherait même d'une bouche à jeun, s'il encourrait la colère de la déesse.

(71) Dans les autres textes relatifs à Démêler, c'est Iambé et Baubô qui donnent à boire à la déesse.

(72) L'Achélôos, fleuve de l'Acarnanie. Le puits Callichore était à Eleusis.

(73) Dôtion, en Thessalie. Déméter y avait un sanctuaire. Triopas, roi du pays, étant allé s'élablir en Carie y avait élevé un temple à la déesse, près de Cnide.

(74) La croyance à la Némesis devient particulièrement importante dans l'âge hellénistique. Voici ce qu'en dit Decharme dans sa Mythologie de la Grèce antique p. 302-303.
« Depuis Homère jusqu'à Hérodote, Némesis n'a pas été une déesse; elle n'a été qu'un sentiment moral. Ce sentiment, qui a tenu une grande place dans la vie morale et religieuse des Grecs, dépend d'une des traditions fondamentales de leur théologie ; celle de la répartition primitive des biens du monde. Dans cette répartition, en dépit des effort de Prométhée pour tromper Jupiter, la meilleure et la plus large part a été attribuée aux dieux : le lot des hommes a été composé d'une grande somme de misères et d'un faible mélange de biens. Tandis que la félicité et la puissance divines se meuvent dans une sphère presque infinie, l'activité humaine est enfermée dans un domaine restreint que les dieux eux-mêmes ont limité. Partout autour d'eux les mortels rencontrent des bornes et des barrières qu'il leur est interdit de franchir. L'une de ces barrières est celle de la loi morale : quiconque la transgresse, résiste à la volonté des dieux et commet une sorte de sacrilège. Cette résistance était considérée par les Grecs surtout comme un excès (υβρις). Or, c'est cet excès que réprouvait d'abord le sentiment de la némésis : « Chez l'homme, dit M. Tournier la némésis peut être définie le sentiment de la désapprobation à tous les degrés, depuis l'indignation excitée par le crime jusqu'au murmure de défaveur par lequel nous blâmons intérieurement les fautes légères. On s'y expose également en contrevenant aux règles du devoir ou à celles de la bienséance, en manquant aux égards réclamés par l'âge, le rang, le malheur, l'hospitalité, les titres de père et de mère, comme en s'écartant, par des paroles présomptueuses, de la condescendance due à l'amour-propre de ceux dont on est écouté. Tout excès, toute disproportion, toute irrégularité lui donne l'éveil. » Chez la divinité, la némésis peut être également excitée par les infractions humaines à la loi morale, mais elle a souvent une autre cause. Le spectacle d'une prospérité et d'un bonheur sans bornes suffit à la faire naître. Elle devient alors une jalousie, qui, dans l'âme des dieux a les mêmes caractères que cette passion dans l'âme humaine. Tout homme puissant et fortuné est, aux yeux des dieux, non pas seulement un sacrilège qui empiète sur leur domaine : c'est un rival dont l'élévation semble menacer leur supériorité. Ce rival qui les offusque, ils travaillent à le perdre; un jour ou l'autre, ils confondront son orgueil et renverseront, d'un coup violent, l'édifice de sa fortune. »

(75) Orménos, héros éponyme de la ville d'Orménion en Thessalie. Itonos, Crannôn et la montagne de l'Othrys sont aussi en Thessalie. Le Mimas est une montagne de la côte ionienne d'Asie-Mineure.

ÉPIGRAMMES


(76) Atarnes est située sur la côte éolienne d'Asie Mineure - Mitylène est une ville de Lesbos - Pittacos est un des Sept Sages.

(77) Le Zéphyrion : promontoire de la côte d'Égypte, à l'est d'Alexandrie. On y voyait un temple d'Aphrodite et d'Arsinoé Philadelphe, confondues non seulement dans la même adoration, mais dans une seule personne.

(78) C'est le poète Créôphylos, auteur de la Prise d'Oichalia. Eurytos est le roi de cette ville légendaire.

(79) Poète alexandrin, auteur d'épigrammes.

(80) Probablement une monnaie de Pella en Macédoine, avec une effigie de bœuf.

(81) Épitaphe fictive du père de Callimaque. Le grand-père du poète avait été stratège et s'appelait Callimaque comme lui.

(82) M. Legrand suppose que le nom d'Astacidès recouvre celui de l'épigrammatiste Léonidas de Tarente.

(83) Le texte et le sens sont incertains.

(84) Aratos de Soles : poète alexandrin, auteur des Phénomènes, Ronsard commence ainsi l'ode XVIII du Livre II, A son laquais.

J'ai l'esprit tout ennuyé
D'avoir trop estudié
Les Phénomènes d'Arate.

(85) Sans doute les longs poèmes sans poésie des successeurs d'Homère.

(86) Le poète joue sur le mot Achéloos, nom d'un fleuve, qui signifie parfois, et notamment ici, l'eau, par opposition au vin avec quoi on faisait la libation. D'autre part le personnage désigné sous ce nom est insensible à la beauté de Dioclès.

(87) Héraclès.

(88) Épithète fictive de Callimaque.

(89) En Crète.

(90) Dieux de Samothrace. La déesse de Dindymon est Cybèle.

(91) Deux mois du calendrier alexandrin, qui correspondent à peu près à juillet et à août.

(92) Callimaque joue sur les mots qui en grec signifient la salière et le sel : celui-ci désigne également la mer.

(93) Il s'agit d'un masque de Dionysos, dédié aux Muses, dans une école.

(94) C'est encore un masque de théâtre qui parle.

(95) La Bérénice dont il est ici question est la femme de Ptolémée Évergète. C'est la dédicace d'une statue la représentant.

(96) Ville d'Egypte qui possédait un templeA NAME=N de Sérapis.

(97) Épigramme de sens très obscur.

(98) Ainos, en Thrace, produisait un vin excellent.

(99) Il s'agit du centaure Eurytion, qui s'enivra aux noces d'Hippodamie, porta la main sur la jeune fille et fut tué par les Lapithes.

(100) Ortygie : ancien nom de Délos. Le Cynthe est une montagne de cette île.

(101) Mômos : dieu de la raillerie. Cronos : surnom du philosophe mégarique Diodôros, auteur d'un argument célèbre, connu sous le nom du triomphateur et dirigé contre la philosophie d'Aristote.

(102) C'est Simonide de Céos et l'inscription est celle de son tombeau de Syracuse, détruit par un général d'Agrigente.

LES CAUSES

ACONTIOS ET CYDIPPÉ.


(103) Probablement les mystères d'Eleusis.

(104) Il s'agit de l'épilepsie et d'un exorcisme.

(105) Roi des Cimmériens. L'Amyclaion est le temple d'Amyclées, en Laconie.

(106) Zeus pluvieux.

LE BANQUET CHEZ POLLIS.


(107) L'ouverture des Jarres et la Fête des Conges étaient les deux premières journées des Anthestéries, fête d'Athènes.

LES FONDATEURS DE ZANKLE.


(108) Gélas et Minoa sont des villes de Sicile.

(109) Minos.

(110) Léontini et Adranos sont aussi en Sicile.

(111) Mégara Hyblæa. L'Eubée dont il est question ici est comme Mégara Hyblæa une ville de Sicile.

(112) C'est Aphrodite honorée à Eryx.

HÉRACLÈS ET THÉIODAMAS


(112 bis) Entendez : pas du tout. Les Selles sont les prêtres du Zeus de Dodone, dans la lointaine Epire.

HÉCALÉ


(113) C'est l'histoire d'Érichtonios, racontée par une corneille.

(114) Cécrops. Il s'agit de la querelle d'Athèna et de Poseidon, se disputant l'Attique.

ÉLÉGIES

LA CHEVELURE DE BÉRÉNICE.


(115) C'est la couronne d'Ariane. Nous connaissions déjà le sujet de cette élégie par le poème de Catulle. Le papyrus Vitelli nous a rendu deux fragments de l'original.

IAMBES

LA COUPE DE BATHYCLES.


(116) Pour Hipponax voir notre notice sur Hérondas. Boupalos : sculpteur, raillé par Hipponax.

(117) Expression qui signifie ne pas avoir le profit de ce que l'on dépense. Il y avait une telle presse aux sacrifices de Delphes que celui qui sacrifiait ne recevait même pas ce qui devait lui revenir de la victime.

(118) Près de Milet. Il y avait dans cette ville un temple et un oracle d'Apollon.

(119) Euphorbos le Phrygien est d'abord un personnage de l'Iliade. Mais Pythagore ayant prétendu que ce héros revivait en lui, c'est de Pythagore qu'il s'agit ici.

LE DÉBAT DU LAURIER ET DE L'OLIVIER.


(120) La déesse Éos avait aimé Tithônos et avait obtenu de Zeus qu'il fût immortel, sans songer à lui faire rendre la jeunesse. Le malheureux était tombé dans une extraordinaire décrépitude.

(121) La querelle pour la possession de l'Attique.

POÈMES LYRIQUES


(122) Enna, en Sicile, ville aimée de Déméter.
Lemnos, île d'Héphaistos.

(123) Épouse d'Héphaistos. Selon la tradition la plus répandue l'épouse d'Héphaistos était Aphrodite.